A.Aleya

Sous l'or, les larmes s'aiguisent.
Sous l'argent, un rictus s'irise.
De la grimace ou de la trace

- ne perd jamais la face -

Le monde est  calmement instable

Entre les strates, les peurs s'installent.
Tout se relie
tout se contracte.

Sous l'argent, des bouches se tordent,

en sourires imbéciles ou complices.
L'or gouverne, l'or se fond, l'or tond.

Les bouches cachées,

Avides, cupides

Naïves à la fois

s'ouvrent.

Etres vivant de compromis, de soumissions et de bouche-à-oreille
Etres faisant le dos rond, le visage faux, la face de miel.

Fausseté et mensonge

Pour faire tourner le monde

Ne pas dire

Juger et médire.

Haïr pour haïr

Salir pour trahir.

Lorsque le masque est d'or, la douleur paraît plus douce et s'insinue lentement. Mais rien n'est différent.

LEYA @ (texte d'adolescence  datant de 1984/85 -repris 2017)