A.Aleya

A.Aleya

Errances 2

 

 

 

 

Errances brûlées comme ces têtes
avec ton amour-prison, laisse-moi libre.

Errances chamboulées comme une fête,
allez, l’amour, lâche-moi, quoi.

Errances, flashées, nettes,
restons calmes, l’amour pour rire.

Errances grattées double épaisseur,

filons, fuyons mes sœurs,

L’amour se la coule trop douce.

Errances cachées, semi-terreur sur la ville,

Oui, mais l’été, terrible été, frère.

 

Errances plus jamais rances, semées d’erreurs, cool,
sans alcool

Cherche l’amour hiver et été.

Errances foulées aux pieds, à deux mains

Même si on ne veut pas bien

 

Errances jusque là, en tranches et en travers

Quand tout se barre,  tout n’est qu’un grand mythe, une trop grande fuite

Un grand manteau noir tout vide et déchiré

Il lui reste les poches pour les trésors.

 

Si tout n’est plus que misère et solitude

Incomplétude et insolation

La ville est là, avec son grand son.

 

L’errance parmi les lambeaux en furie

L'exil savouré des rois abîmés

Punition bienveillante que de marcher, penser, chercher

Sans faire de grands mots

Sans se faire de cheveux blancs

Blancs comme la neige

Qui tombe, plumée et volage

Cruelle et mortelle

Les blancs comme les pages

Impossibles à écrire

Sous le coup de fatigue

De la nuit et tout cela

Tout ça

Prend la tête

Oui errances qui fuient et qui reviennent

Mais oui, quand même.

 

18/01/87

Leya

 



03/03/2016
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