A.Aleya

A.Aleya

Un jour d'août

Et puis.
C'est fini, m'a-t'on dit

C'est fait, ce n'est plus à faire

On vous laisse, il n'a pas souffert


Il est mort.

 

Est-ce que je peux y croire?

C'est sous mes yeux

Un fait.

Une évidence. 

Et pourtant

 le silence.

 

D'un coup, avec lui

finie définitivement

une enfance

Une adolescence.
Des souvenirs.
 une famille 

Tout un pan de ma vie - de sa vie.

 

Et non, il ne sera jamais plus

Et non, il ne reviendra plus

Il ne me parlera plus

Je ne veux pas me leurrer,
je n'y crois pas à ces théories
"Il l'a voulu...."

"C'est mieux pour lui..."

 

Mais qui sur cette Terre demande à mourir en étouffant? Qui? 

Alors ça me donne envie de hurler

de crier

de gueuler de cogner

encore et encore


ça me laisse sans voix

ça me laisse sans souffle

ça me donne envie de

de pleurer

J'en ai assez, je m'essouffle, j'ai peur, j'ai tellement peur...
c'est trop bête, c'est trop con, j'en ai assez

 


Je questionne

J'interroge
Est-ce moi?

Devrais-je me détacher?

C'est humain de réagir ainsi.

- C'est ton père! 

- Oui, c'était mon père! 

 

Et personne ne ressent ce que je ressens

Et personne n'a vécu de la façon dont je l'ai vécu

Basta. 

Ton père

il ne sera plus jamais là. 

 

 

Leya - 2017

 

 

 



13/03/2014
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