A.Aleya

A.Aleya

Libellule

Dame Libellule
Alentie dans son vol
Huma les corolles
Les pétales
Et laissa,
La limpidité de l’air
L’envahir.
– Ô Papillon, écoute-moi!

Bientôt ou déjà
le bal des lucioles
Résonnera en sourdine
Pas encore

Chhhut

-Papillon,
Où sont mes vertes ailes
Mes libres membranes
Ma belle légèreté?
Du matin, je suis née
A midi, j’étais jeune
Qui suis-je, vieille, déjà?

Il n’y a pas de vieille libellule!
D’un vert émeraude
Tu resplendissais
Tu étais la beauté colorée 
D’un printemps à faire.
Mais, nous autre éphémères, 
Notre tour dans l’air
Est si vite achevé.

 

Il me paraît si loin, ce matin
Où j’étais vive et vigoureuse
Agile, gracieuse.
Je voletais, je vibrais
Je vrombissais!
Et tout me paraissait facile.

Il fait presque noir à présent
Et je sens mes forces se tarir
Mes ailes se flétrir
J’ai volé, j’ai vu tant de choses,
Entendu tant de bruits,
Virevolté autour de tant de fleurs et de nectars
Il est tard
Mon énergie se fait rare.

 

Il est l’heure des lucioles
Et la chevêche hulule.
Il est temps de partir
Dame Libellule.

 

 Leya - 2016
(365 jours d'écriture)

Photos: LeyArts 

 




12/03/2016
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