A.Aleya

A.Aleya

Vampirique amour

Depuis des centaines d'années
Comme à errer, comme à hanter
Il lui manquait rageusement
Sauvagement éperdument
Comme l'aurore à l'horizon
Comme Titania à Obéron
Elle s'imaginait
comme un très bel objet
Une amphore, aux anses de terre cuite,
Façonnée par les ans
Gravée au stylet
Sans crainte d'être détruite
Mais vide de son eau.
Viscéralement creuse
Et avide de liquide.
Yin sans yang, animus sans anima
L'étincelle sans les tisons
L'accord sans la vibration
Le souffle sans la résonnance
Les notes lointaines s'assoudissaient
dans un fracas de silence.
Si longtemps.
Alors, elle se surprit, elle, l'Immortelle,
à laisser perler d'invisibles larmes,
sans honte au coin de ses yeux
Des diamants bleutés comme reflétés
par un pâle soleil d'hiver.
Il lui manquait cruellement. Et sa marque vive était encore imprimée à la base de son cou.
Son printemps avait été.

 

LEYA - merci à Anne Rice ("Pandora") et Robin Hobb, ces écrivains magnifiques.
Et à Victoria Francés pour l'illustration @

 



28/06/2008
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